Des scientifiques veulent redonner vie aux lions des cavernes, un grand félin disparu il y a 10 000 ans

mardi 8 mars 2016

Il y a quelques mois, en Sibérie, des chercheurs ont exhumé deux lionceaux des cavernes du pergélisol de Yakoutie. Malgré le réchauffement climatique, l'état de conservation est exceptionnel. C'est en effet la toute première fois que des scientifiques découvrent ces félins en chair, en os, et même avec du pelage. Auparavant, ces animaux n'étaient connus que par des peintures rupestres et quelques fossiles.

Lion Caverne AcadSciences Yakoutie

Ces lions de cavernes dont les plus anciens fossiles datent du Pléistocène moyen ont totalement disparu il y a plus de 10 000 ans. Selon les experts, l’espèce est proche du lion actuel mais, la parenté entre ces deux espèces n'est pas encore connue. Les premières datations de ces véritables momies indiquent que ces lionceaux sibériens datent d'environ 12 000 ans.

Comment ces lionceaux sont arrivés là ?

Selon Albert Protopopov, chef du Département d’étude de la faune du Mammouth à l’Académie des Sciences de Yakoutie, les deux lionceaux ont été placés dans la grotte par leur mère pour les protéger, mais un glissement de terrain a enfermé les jeunes lions. Le pergélisol ou permafrost (en anglais) a conservé les animaux jusqu'à leur découverte l'an dernier.

Vont-ils permettent de faire renaître leur espèce ?

Mais Hwang Woo-suk, un scientifique sud-coréen dont le travail sur les cellules-souches et le clonage sont pour le moins controversés, compte bien les faire revenir à la vie ! Son équipe aurait réussi à récupérer un échantillon de tissus dans le but de tenter de cloner ces lions des cavernes avec l'aide d'une lionne porteuse bien actuelle. Résultat, peut-être, dans quelques années.

L'homme n'en est pas à son premier coup médiatique, il y a quelques années, il a annoncé vouloir cloner le légendaire mammouth laineux, sans succès jusqu'à présent.

Un permafrost en danger

Dans ces régions arctiques, le sol est gelé depuis des milliers d’années, d'où le nom « permafrost ». Mais sous l'effet du changement climatique, certaines zones montrent leurs premiers signes de dégel. Le problème, c'est que la surface de ce permafrost est égale à la superficie du Canada ! Or en fondant le sol libère d'énorme quantité de méthane et de dioxyde de carbone, gaz qui vont à leur tour participer au changement climatique. Sans compter que des bactéries, congelé depuis des milliers d'années pourraient bien se redévelopper et créer de nouvelles menaces... Une véritable bombe a retardement.

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